Tuesday 26 October 2010

Deux belles pensées d'avril 2010



Le 20 avril: Les 5 du Vin

Dear Jim,

I used to be a nephrologist - you know the guy who treats kidney patients with machines that look like those in a laundrette and use reverse osmosis to clean the water they consume– and an infectious diseases specialist, in a previous and unhappy life. I have now (54 years of age) turned a grape-grower cum winemaker in the Agly Valley (French Roussillon). As such, I think the issue of “real” wine needs ... clarification (humor!).

I will only challenge the last sentence of your contribution : it is an offence and a dishonesty to flog faulty wines at an extortionate price. But, then again, I’m an ex-trotskyist by inclination. For the rest, how right you are!

I have known the Pellé family for ages, dating back to a time when I ran a little “groupage” club up there in Belgium with a few friends, “Les Amis du Vins”. They made wonderful Menetou-Salon’s – the whites, that is. I did not know they had gone biodynamic in the meantime. And we could make a list of at least 100 wine estates which claim “biodynamic farming” and make wonderful wines (Zind-Humbrecht, Ostertag, Gauby, Mark Angeli, Clemens Busch, Joguet are the first to come to my mind). We could increase this list to 1.000 for those going “organic only” (the French say “bio”): Domaine Gardiés is probably the first I would think of. And then you have a few chappies coming up with “sulfur-free” wines that are outstanding: I think of the Barrail family (Faugères) and the dazzling Thierry Allemand (Cornas). So, clearly, all these approaches do not necessarily lead to poor wines.

The problem lies elsewhere: some winemakers without any technical, scientific or agricultural - let alone “countryside” - back-ground claim those esoteric methods as either a kind of psychotherapy for their own personality problems or as a marketing tool, wanting their wines to achieve “niche-status”, whereas they would otherwise just be junk.

I know I will not earn myself many friends with this small note – but I have written worse in my life . On the one hand, some wines are smashing, while being made along the biodynamic, organic or “natural” pathways. The only difference then is that they will have taken the purity of our planet or the integrity of our immune system into account – certainly a feature of which I approve. On the other hand, many many wines originating from those methods are just too poor to be drunk, and their label don’t do anything to the point. Cider is no wine, and Brettanomyces bruxellensis is excellent for brewing “Gueuze”-beer, not for making “vin fin”.
Full stop.

Luc Charlier
Domaine de la Coume Majou
***

Le 22 avril 2010: Les 5 du Vin

Cher Michel,

Je me surprends à poster mon 3ème commentaire à une contribution sur votre blog en l’espace de 15 jours ! Il faut dire que je termine une méchante grippe, qui m’a cloué au lit et privé de vigne depuis dimanche dernier – a rare occurence !

En marge de mon goût prononcé pour le bon beaujolpif – pas du tout introuvable dans mon humble expérience (50 ans de pratique), j’ai aimé la note approbatrice de son excellence quant au bouchage à vis ! Ô je sais, il s’agit d’un « petit vin » à 5 euros provenant d’une appellation canaille, et pas d’un « prestigieux » jus de la Gironde ou de la Côte d’Or, mais quand même.

Je saute sur l’occasion pour briser une lance, une fois encore, en faveur d’un mode de bouchage non subéral. Il faut aussi tordre le cou à l’idée que TOUT vin a besoin d’oxygène pour évoluer, après sa mise en bouteille, à supposer qu’un bouchon de liège en bon état permît jamais un passage contrôlé d’oxygène. Presque toutes les études en ce sens présentent des biais majeurs, notamment quant à l’indépendance des auteurs vis-à-vis des lobbies industriels de la filière.

Or donc, pour les vins dont les producteurs estiment que LEUR produit évoluera mieux à l’abri de l’air – tu vois comme j’y mets des gants – le bouchage à vis assure au moins le programme minimum suivant : absence quasiment certaine de goût de bouchon (sauf si une autre source de TCA = trichloroanisole existe), évolution similaire d’une bouteille à l’autre dans le temps, extrême rareté d’une bouteille couleuse, absence de contact entre un dérivé plastique ou siliconé (comme dans les bouchages en verre) et le vin, influence neutre sur le potentiel rédox du vin (attention au « réduit » à la mise cependant !) et ... aucune nécessité à faire parcourir les suberaies par des engins tout terrain polluants, gorgés d’ouvriers sous-payés, à la recherche de la précieuse écorce, abandonnant dans la nature les restes non-biodégradables de leur casse-croûte - pires qu’un chasseur, quoi ! Oui, je sais, l’électricité nécessaire à la transformation de la bauxite en aluminium pour les capsules ne provient pas uniquement de panneaux solaires ... Mais si on ne peut plus afficher bien haut sa mauvaise foi, à quoi cela sert-il de vivre en France ?

Quant à « Kind of Blue », même si le génie de Miles le marque indéniablement, c’est le souffle de Cannonball qui crée toute l’ambiance. Le batteur a raison : « It must have been made in Heaven ! »

Et vive le gamay noir à jus blanc, surtout quand il pinote !


Luc Charlier
Domaine de la Coume Majou
Commentaire n°1 posté par Luc Charlier le 22/04/2010 à 09h47


1 comment:

  1. Comme tu as raison sur Cannonball. Moi, je suis fou de ses "Feuilles Mortes" (ou Falling Leaves) dans son disque "Somethin'Else" publié en 1958 avec Hank Jones, Sam Jones et Art Blakey. Pour le bouchon, mon coeur balance... En tout cas, bravo pour ton site. Désormais du sais tout faire !

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